Découverte de St Paul

A la découverte de Saint Paul

Petite commune située dans le Nord-Ouest vendéen et traversée par la Petite Boulogne, affluent de la Vie.
Superficie : 1 658 ha
Altitude : ne dépassant pas 40m
Population : 800 habitants (2014) - Montpenois, Montpenoises
Notre petit village se cache parmi les vallons verdoyants et boisés du bocage vendéen.
Les jolies rives de la Petite Boulogne lui apportent un charme indéniable et c'est un paradis pour les amoureux de la nature !
Sa vocation agricole, ses riches traditions, lui gardent toute son authenticité !
Il était jadis, une dépendance de l'abbaye de Nieul-sur-l'Autise et l'on peut voir les bâtiments de l'ancien Prieuré.
La belle église que l'on découvre aujourd'hui fût édifiée au 19ème siècle. Elle abrite de belles statues anciennes dont le Christ en Croix, une Vierge et un Saint Jean en bois polychrome.

Notre accueillant village vous attend........


Un peu d'Histoire

Dénomination de la commune :
Jusqu'en 1807, la commune porte le plus souvent le nom de Saint Paul de Mont Penit, mais aussi à plusieurs reprises le nom de Saint Paul de Commequiers (de 1692 à 1707, puis de 1740 à 1748 et enfin de 1753 à 1769). Elle portera aussi ce nom pendant la période révolutionnaire, sauf en l'an VII, où l'on parlera de Saint Paul de Palluau.

Population :
Saint Paul devrait être plus peuplé qu'il ne l'est maintenant. On trouvait des moyennes annuelles de 19 à 22 baptêmes, 4 à 6 mariages et 12 à 17 décès. La mortalité infantile était considérable. En règle générale, les 2/3 des enfants mouraient avant 7 ans, dit-on. Maladies et épidémies faisaient de grands ravages dans les familles. A l'époque, on remarque l'empressement de nos ancêtres à procurer le baptême à leurs enfants le jour même de leur naissance ou le lendemain au plus tard. La sépulture a lieu habituellement le lendemain du décès, parfois le même jour. Il arrivait assez souvent que Curé et Vicaire soient parrains de leurs paroissiens. Au XVIIIème siècle, des parrains et marraines faisaient suivre leur signature "d'assistants ou assistantes à baptême". Il y a aussi des "témoins à mariage et à sépulture", probablement des hommes du bourg désignés à cet effet, parce que se trouvant habituellement sur place et étant capables de signer au registre des actes. Plusieurs sacristains-tisserands figurent parmi ces témoins.

Par l'Ordonnance de Villiers-Cotterêts (Aisne) en 1539, François Ier prescrit aux curés la tenue régulière des registres de baptêmes et de sépultures. Les premiers extraits des anciens registres paroissiaux de Saint Paul Mont Penit vont de 1607 à 1792.

La Commune de St Paul​ :
L'origine de Saint-Paul se perd dans le temps. Aucun document ne vient nous dire ce qu'étaient nos aïeux et comment ils ont fondé ce lieu que nous habitons aujourd'hui. Il est fort possible que les peuples qui ont habités primitivement la Gaule soient venus jusqu'ici. Peut-être des familles gauloises s'y sont-elles établies ? Ce lieu était sans doute couvert de broussailles : ajoncs, bruyères et brandes, surtout, formant des fourrés épais et difficilement pénétrables.
Les Gaulois formèrent-ils en ce lieu une agglomération de familles ? Les Romains y parvinrent-ils ? On ne peut guère répondre à ces questions. Mais qu'il ait été habité ou désert auparavant, il paraît probable que Saint Paul soit de fondation chrétienne. Le Nom Mont-Penit - le Mont de la Pénitence - indique une origine chrétienne ; les peuples païens ne considéraient point la pénitence comme une vertu.
La Cure de Saint-Paul était l'un des plus importants bénéfices de l'Abbaye de Nieul-sur-l'Autise, appartenant à l'ordre des Chanoines réguliers de Saint Augustin. Le Prieur-Curé de Saint-Paul, en qualité de Seigneur du lieu, avait droit de haute, moyenne et basse justice dans l'étendue de son fief. Les domaines comprenaient la maison curiale, dite le Prieuré, dont les bâtiments existent encore aujourd'hui et ont été remarquablement restaurés, et environ 123 ha (le bois de St Paul, la Métairie des Grois et la Petite Ymonière).
L’Église fut brûlée en 1553, pendant les guerres de religion, par les hordes de Soubises, et le Prieuré fut saccagé par les Huguenots, aidés par les Seigneurs de Chantebuzins, qui chassèrent le Prieur, Maître Guillaume GILBERT, et s'emparèrent de tout ce qu'il possédait. Ces actes de violences furent réprimés dans la suite par la justice des "Grands Jours" de Poitiers (1567). En 1792, l'on trouve le dernier Prieur, Ambroise RIVEREAU et son neveu, Jacques RIVEREAU, vicaire. Ces deux prêtres réfractaires durent s'exiler. Ils embarquèrent pour l'Espagne, le 15 septembre 1792.
Saint-Paul reçut la visite des troupes républicaines pendant la Révolution. Une colonne de Bleus fit de L’Église sa caserne pendant 8 jours. Au bout du huitième jour, les paysans de Saint-Paul, levés en masse pour défendre leur église, cernèrent l'édifice. Le capitaine de la paroisse, TALLONNEAU, était à leur tête. Les Bleux furent sommés de se constituer prisonniers. Mais ceux-ci, honteux de se voir traqués, refusèrent de se rendre sans coup férir. Ils tentèrent une sortie et se battirent en désespérés devant la porte de l'église. Vains furent leurs efforts et inutiles leurs actes de bravoure. Les paysans, que l'indignation et la foi électrisaient, en firent un épouvantable massacre. 250 à 300 cadavres, appartenant presque tous à la colle républicaine, restèrent sur le terrain. ils furent enterrés dans une fosse commune creusée dans un champ, actuellement dans l'agglomération, portant le nom de "Cimetière des Bleux". Surpris par cette attaque soudaine, les Bleux abandonnèrent l'église sans l'avoir endommagée.
L’Église où s'est passé ce fait n'existe plus aujourd'hui. Elle a été rebâtie en 1883/1884. On y conserve encore un grand Christ et deux statues en bois polychrome représentant la Vierge et Saint Jean, qui étaient jadis, disposés en un groupe, appelé La Passion, sur une poutre placée à l'entrée de l'ancien chœur, à la naissance de la voûte. Ces deux statues et le Christ datent de 1603. Ils sont inscrits à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

Les Villages :
Les villages sont très rarement indiqués avant 1700. A partir de cette époque, on retrouve tous les noms actuels, sauf ceux des villages en bordure de la route Palluau/St Christophe du Ligneron, ainsi que le Machis et la Sorinière. La Martinière et le Châtaignier ne sont pas explicitement nommés, mais on mentionne tout de même : "M. X, Sieur de La Martinière" et "M. Y, Sieur de la Chatenais". Enfin il est question, en 1708, de nommer Thomas HILLERITEAU, qui doit au Prieu-Curé son boisselage de l'année précédente. Ce brave homme est de "la Vallée du bourg", ce qui fait penser à la Célinière d'aujourd'hui. Pour "La Rivière", on écrivait parfois la Rivière "aux Guillets".
Dans les actes, on voit certains signataires faire suivre ou précéder leur nom au nom du village : en 1720, Jacques DORION, Sieur de la Naulière ; Benoît RIGOLLET, Sieur de la Rochette d'Apremont. On trouve aussi des PORTEAU de la Guibretière, des ROCHELLES du Fief, du Bourgneuf, Tardy CHASTENAIS, Sieur de Chastenay.

Patrimoine

Le Prieuré :
La cure de Saint-Paul était l'un des plus importants bénéfices de l'abbaye de Nieul-sur-l'Autise, apparaissant comme telle dans un document antérieur à 1306 (Pouillé de Gauthier de Bruges, évêque de Poitiers mort en 1306) "sancti Pauli est regularium (l'abbaye de Nieul) Ordre de Saint-Augustin".
On suppose cependant une existence antérieure. Comme Nieul, le prieuré est desservi par l'ordre régulier des chanoines de Saint-Augustin, religieux vivant en communauté sous une règle et exerçant un ministère pastoral, c'est à dire assurant le service de l'église, en l'occurrence ici la paroisse de Saint-Paul. Les prieurs sont également vicaires.
Le prieur-curé de Saint-Paul, en tant que Seigneur des lieux, avait droit de haute, moyenne et basse justice sur l'étendue de son fief. Les domaines comprenaient la maison curiale, dite "Le Prieuré" et environ 123 ha (le bois de Saint-Paul, la métairie des Grois et la petite Ymonière).
Le Prieuré fut pillé par le hugenots, aidés par les frères de Clérembault, seigneurs de Chantebuzin, qui chassèrent le prieur, Maître Guillaume GUILBERT. Ces actes de violence furent condamnés par le tribunal des grands Jours de Poitiers en 1567. Les frères de Clérembault furent condamnés à avoir la tête tranchée, mais réussirent à s'échapper en Angleterre.
On a la trace des chanoines de Saint-Augustin encore en 1717, date de sépulture de l'un d'entre eux. L'abbaye de Nieul est sécularisée en 1720 et on ne sait pas quelles en sont les conséquences pour Saint-Paul car on continue à trouver la présence de prieurs. On trouve en 1792 un dernier prieur, Ambroise RIVEREAU, ainsi que son neveu, Jacques RIVEREAU, vicaire. Tous les deux prêtres réfractaires, ils s'exilèrent cette année-là pour l'Espagne.
Il est vendu comme bien national à M. PORTEAU, un des premiers maires de Saint-Paul. Il reste depuis aux mains de propriétaires privés. Les terres continueront à être exploitées par des fermiers jusque dans les années 60. La maison daterait du XIVème siècle, et a été remaniée après les pillages par les Clérembault au XVIème siècle.

Share by: